Il vient des Sables-d’Olonne. Julien Thoraval est un Vendéen au parcours bouleversant. À 41 ans, il prouve qu’aucun sommet n’est insurmontable. Malgré une tumeur cérébrale, cet ancien pompier professionnel gravit le Kilimandjaro pour soutenir la lutte contre le cancer. Ce vendredi 22 novembre, il partage son histoire et ses films au cinéma de La Ferrière.

Vendredi 22 novembre, 20 heures. Des dizaines de spectateurs se pressent dans le cinéma Le Roc, à La Ferrière, pour une soirée unique en son genre organisée par la ligue contre le cancer 85. Au programme : trois courts-métrages sur l’ascension du Kilimandjaro. Mais ce qui les rassemble, c’est surtout Julien Thoraval, l’acteur principal de ces exploits. Ce Vendéen de 41 ans, ancien pompier, vit avec une tumeur cérébrale depuis plus de dix ans. Et pourtant, il n’a cessé de gravir des sommets, au sens propre comme au figuré. Son message est simple, mais percutant : « Même malade, on peut réaliser ses rêves.«
Un parcours bouleversant qui inspire des centaines de personnes
Julien Thoraval n’a pas encore 30 ans lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une tumeur cérébrale. Son quotidien s’effondre : les interventions chirurgicales en conditions éveillées laissent des séquelles, notamment une paralysie partielle de son bras droit qu’il surnomme avec humour son « bras en mousse. » Malgré tout, Julien refuse de se laisser définir par la maladie. Avec un sourire rayonnant et des yeux pétillants, il lance des projets audacieux et souvent un peu « barrés, » comme il le dit lui-même.

Son dernier défi en date ? Gravir à deux reprises le Kilimandjaro, le plus haut sommet d’Afrique (5895 mètres), et en faire un témoignage filmé. « C’est un projet un peu fou, mais je suis assez fou, donc ça me correspond bien, » confie-t-il avec malice.
« La montagne, ça remet l’église au milieu du village »
Le Kilimandjaro n’est pas seulement une montagne pour Julien, c’est une métaphore de la vie et de ses épreuves. « Quand tu es là-haut, tu ressens la puissance de la nature. Ça te remet les idées en place et un sacré coup de pied au cul, » raconte-t-il. Ce défi n’est pas uniquement sportif : Julien le voit comme un moyen de transmettre un message d’espoir et de résilience.
Lors de la soirée ciné-débat, il partage une sagesse acquise à force de surmonter les obstacles : « Il faut oser. Au pire, on se casse la gueule. Mais ce n’est pas un échec, c’est un apprentissage pour la suite.«
Une solidarité qui dépasse les sommets
Julien ne grimpe pas pour lui seul. Grâce à ses projets, il a déjà récolté plus de 3500 euros pour des associations, notamment L’Œuvre des Pupilles, qui soutient les orphelins de pompiers. Et il ne compte pas s’arrêter là : ses prochains défis seront dédiés à d’autres causes, comme la ligue contre le cancer ou encore SOS Femmes, une association d’aide aux victimes de violences conjugales.
« Je ne changerais rien à ma vie »
Face à un public attentif, Julien conclut la soirée sur une note qui touche droit au cœur :
« Si j’avais la possibilité de revenir en arrière et de ne pas être malade, je ne changerais rien. C’est cette tumeur qui m’a permis de découvrir la force que j’ai en moi. Je suis fier de l’homme que je suis devenu. »
Une leçon de vie bouleversante qui rappelle que les limites ne sont parfois que dans nos têtes et qu’il suffit d’un pas pour commencer à gravir sa propre montagne.