Selon une enquête nationale de la DREES, la Vendée fait partie des départements où le temps d’attente aux urgences dépasse largement les quatre heures pour un patient sur deux.

En Vendée, la moitié des patients ayant fréquenté un service d’urgences a passé au moins 4h18 entre l’enregistrement administratif et la sortie, selon une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Pire : un quart des patients y est resté plus de 6h36.

Une tendance nationale à la dégradation
À l’échelle nationale, le temps médian de passage aux urgences s’établit à 3h48. Un chiffre en hausse constante, reflet d’un système sous tension : manque de personnel, fermetures temporaires de services, saturation des lits… Tous les maillons de la chaîne hospitalière sont aujourd’hui fragilisés.
Une enquête menée sur un jour précis
Les chiffres publiés par la DREES reposent sur une journée type : le 2e mardi de juin 2023. Seuls les patients effectivement pris en charge aux urgences ont été comptabilisés, ceux réorientés vers un autre parcours de soins ont été exclus.
Une situation préoccupante pour les Vendéens
Si ces chiffres ne reflètent qu’une photographie ponctuelle, ils confirment le sentiment d’attente prolongée que partagent de nombreux habitants. Pour rappel, la Vendée compte un principal service d’urgences publics, à La Roche-sur-Yon, ainsi que des unités plus petites comme aux Sables-d’Olonne, à Luçon et à Fontenay-le-Comte. L’été, la pression y est accrue avec l’afflux touristique.
Alors que le débat sur l’avenir des urgences agite l’Assemblée nationale, les données dévoilées aujourd’hui pourraient relancer la question d’un renforcement des moyens alloués au département.