Luçon : au SMV, « les jeunes réapprennent à croire en eux »

Ce jeudi 10 avril, place Leclerc à Luçon, une vingtaine de jeunes ont participé à leur cérémonie de prise d’armes. Tous sont engagés dans le Service Militaire Volontaire, un dispositif d’insertion qui change leur vie.

Jeunes engagés du Service Militaire Volontaire alignés en uniforme place Leclerc à Luçon, face à la cathédrale, lors de leur cérémonie de prise d’armes.

Place Leclerc, face à la cathédrale de Luçon, les familles filment, émues. Les jeunes engagés du Service Militaire Volontaire (SMV) vivent un moment solennel : leur prise d’armes.

« On fait tout sauf du militaire« , explique l’adjudant-chef Sanchis. « Notre raison d’être, c’est l’insertion socio-professionnelle. On accueille des jeunes majeurs qui n’ont pas de diplôme, pas de permis, souvent peu de confiance en eux. »

Le programme dure 38 semaines. « On les oblige à faire les choses. Parce que personne ne leur a dit avant : je suis fier de toi. Nous, on est un peu comme un second papa. »

Formation militaire, permis, atelier théâtre ou slam

Les premiers mois sont intenses : sport tous les matins, formation militaire, manière de se présenter. « Ils arrivent repliés sur eux-mêmes. Six semaines après, ils tiennent droit, ils savent qu’ils peuvent le faire. »

Jeunes engagés du Service Militaire Volontaire alignés en uniforme place Leclerc à Luçon, face à la cathédrale, lors de leur cérémonie de prise d’armes.

Ensuite, les jeunes passent leur permis, suivent des formations en lien avec des métiers en tension, et participent à des ateliers citoyens : secourisme, théâtre, slam.

Le SMV travaille en lien avec la mission locale de Luçon. « On veut en faire des adultes responsables, armés pour l’emploi« , résume l’adjudant-chef.

« Ici, c’est comme une grande famille »

Le SMV fête ses 10 ans d’existence. Une structure jeune, mais qui a déjà changé des parcours de vie.

Jeunes engagés du Service Militaire Volontaire alignés en uniforme place Leclerc à Luçon, face à la cathédrale, lors de leur cérémonie de prise d’armes.

« On les accompagne jusqu’au bout« , souligne l’adjudant-chef Sanchis. « Et souvent, après avoir été en échec à échec, ils sortent d’ici fiers d’eux, avec un emploi, un projet, un avenir.« 

Pour beaucoup, le SMV reste un repère. « Ils savent qu’ils peuvent revenir nous voir, demander un conseil. Parce qu’ici, c’est un peu comme une grande famille. »

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