Sables-d’Olonne : un bain givré, leur secret pour tout oublier

Chaque dimanche, « les bains d’Isa » plongent dans l’eau glacée des Sables-d’Olonne. Un rituel qui combine défis physiques, apaisement mental et convivialité. Ce mercredi 1er janvier ils se sont baignés pour fêter 2025. 

Grande plage des Sables-d’Olonne, mercredi 1er janvier 2025. Au loin, des milliers de Givrés en marinière se pressent sur le sable, prêts à affronter les vagues. À cinquante mètres de ce tumulte, un groupe plus discret fait déjà trempette. Leur nom : « les bains d’Isa ». Leur crédo : « Une minute par degré, et que du bonheur. » Des cris puis des rires, Jacquotte, 77 ans, arbore fièrement un nœud papillon doré et une couronne « Bonne Année ». Elle s’avance dans l’eau, imperturbable.

« Ça pique, ça pique. On ne va pas au-delà de 10 minutes, mais c’est une bonne immunothérapie, ça vaut tous les vaccins du monde ! » s’exclame-t-elle, tout sourire malgré la brise glaciale.

« Quand t’as froid, tout s’arrête, et ça apporte un apaisement extraordinaire »

Douleur, acceptation et plaisir, « les bains d’Isa », c’est d’abord une histoire de dépassement personnel. Isabelle Seguin, 53 ans, a fondé ce groupe en 2019 après un changement de vie. « Ça m’a aidé à stopper le mental. Quand t’as froid, tout s’arrête, et ça apporte un apaisement extraordinaire », explique-t-elle.

Depuis, son initiative a pris de l’ampleur. Le groupe, qui a commencé à trois ou quatre, réunit désormais jusqu’à 35 personnes le dimanche matin et plus de 500 sur le groupe Facebook. « On a même des médecins avec nous », ajoute Isabelle, fière de cette communauté hétéroclite.

Jacquotte, arrivée aux Sables il y a deux ans, ne manquerait ces bains pour rien au monde. « J’ai perdu mon mari, et ça fait du bien de venir là. Il y a du monde. »

Un groupe, une famille de cœur

Au-delà des bienfaits physiques et mentaux, ces bains dominicaux sont aussi une aventure sociale. « T’as une émulation, ça permet de connaître des gens », résume une participante entre deux vagues.

Pour Isabelle, cette solidarité est essentielle. « C’est un lieu de rendez-vous. Chacun est libre de venir. Ensemble, on fait un reset. On se sent apaisés, comme neufs. »

Sous la vigilance du groupe, chacun trouve sa place, quel que soit son âge ou sa condition. « Il faut s’écouter. Dès qu’on a froid, on remonte. On reste hyper vigilants sur les courants », rappelle Isabelle.

Le froid, le vent, mais surtout la chaleur humaine

Ce mercredi 1er janvier pendant que le bain des Givrés battait son plein, « les bains d’Isa » ont poursuivi leur rituel. Une poignée d’irréductibles, bravant l’eau à 10 degrés. Tous, trouvent dans chaque immersion une dose d’apaisement, de vitalité et surtout de chaleur humaine. Un beau « reset » pour bien commencer l’année.

Auteur/autrice

  • Je viens du monde de la radio, où chaque mot compte. Aller à l’essentiel, écrire le moins pour dire le plus, c’est ma façon de travailler.Après avoir été journaliste dans plusieurs régions de France, j’ai choisi de raconter les histoires d’ici, en Vendée. Des récits de vie, des initiatives locales, une information gratuite, réfléchie et bienveillante, accessible à tous.Avec Vendée Gazette, je veux informer sans cliver, éclairer sans juger. "Le plus compliqué, c’est de faire simple", une devise qui guide ma plume, au service du local et des gens.

    Voir toutes les publications

Un commentaire sur « Sables-d’Olonne : un bain givré, leur secret pour tout oublier »

Répondre à Caurette Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *