À des milliers de kilomètres de la Vendée, Benjamin Dutreux et Sébastien Simon ont célébré Noël dans leurs IMOCA, au milieu de l’océan. Avec leur bonnet de Père Noël et leurs repas soigneusement préparés, ils partagent un moment unique.

Sur son bateau, Benjamin Dutreux sort un sac soigneusement préparé par son équipe. L’air glacé du Pacifique se mêle à son enthousiasme. « Allez, allez, voyons ce que Noël réserve à nos papilles. » Ses mains découvrent un à un les trésors gourmands : un pot de foie gras, un rougail saucisse, une tartiflette lyophilisée.
Un festin inattendu pour Benjamin Dutreux
Il s’attarde sur un plat plus élaboré : « Suprême de pintade au foie gras et risotto d’asperges. Ça rigole pas. Ça, ça va y passer direct. » À chaque découverte, son visage s’illumine, les conditions difficiles du large semblant s’effacer un instant.
Benjamin savoure l’idée de ces quelques jours de plaisir culinaire. « Ça va faire du bien de réchauffer un bon plat chaud. » Mais les festivités ne durent jamais longtemps sur un IMOCA. « Les conditions forcent dehors, la dépression arrive. Il va falloir bien s’attacher. »
Le Cap Horn en cadeau pour Sébastien Simon
Pour Sébastien Simon, ce Noël restera gravé. Un bonnet de Père Noël sur la tête, il se tient à l’arrière de son bateau, la mer déchaînée autour de lui. « Depuis tout petit, je regardais ces marins avec leur bonnet rouge. Aujourd’hui, c’est mon tour. »
Dans son sac, des saveurs venues de Vendée. « Du jambon Serrano et une tomme de chèvre, directement de la maison. Mon réveillon, ce sera un repas de canard. En dessert, une compote de pommes. » Sa voix tremble légèrement lorsqu’il adresse ses pensées à terre : « Profitez de vos proches, de votre famille. Ces moments sont précieux. »
Le 25 décembre, il dépasse le Cap Horn après 44 jours de mer. Une émotion palpable dans ses mots : « Voir la Terre, ça fait plaisir, » dit-il.
Une fête entre traditions et exploits
Depuis Noël, les skippers avancent dans des conditions exigeantes. Benjamin, encore dans le Pacifique, affronte des vagues de plus de sept mètres et des vents violents. « Ça se mérite, le Cap Horn. J’espère y arriver de jour pour le voir, cette fois. »
Sébastien, désormais dans l’Atlantique, se rapproche doucement des Sables-d’Olonne. « Une petite sieste, et on repart. Direction la maison. »
Pour ces skippers vendéens, Noël aura mêlé fête, souvenirs et exploits maritimes. Une tradition respectée, même au cœur des océans.