Ce vendredi 24 janvier, Jérémie Beyou et Paul Meilhat, respectivement quatrième et cinquième de ce Vendée Globe, ont franchi la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne. Leurs premiers mots révèlent l’intensité d’une course hors norme.

“Il y a des quatrièmes places qui sonnent comme des défaites. Celle-là sonne plutôt comme une victoire,” déclare Jérémie Beyou, skipper de Charal, arrivé ce matin à 1 h 58, après 74 jours, 12 heures, 56 minutes et 54 secondes de course.

Beyou, marqué par les défis rencontrés sur ce Vendée Globe, a dû se dépasser pour mener son groupe à bon port. “Cette course-là, c’est avant tout le dépassement de soi et aller au bout de ses idées. J’ai eu quelques sujets sur lesquels arriver à me dépasser,” confie-t-il.
“Même l’arrivée n’était pas simple”
Le skipper de Charal n’a pas été épargné par les conditions météorologiques lors des dernières heures de course :
“Il y avait 40 nœuds, juste 10 000 avant la ligne. Sur la ligne, ce n’était pas évident, la mer s’est creusée. Il fallait juste franchir la ligne d’arrivée, et ça n’a pas été si simple.”

Malgré ces difficultés, Beyou se montre fier de son parcours. “Quand c’est dur, tu es d’autant plus satisfait de ce que tu as fait et d’arriver à t’en sortir,” résume-t-il.
Paul Meilhat : “Je suis fier de finir”
Quelques heures plus tard, à 11 h 40, Paul Meilhat, skipper de Biotherm, atteint la cinquième place avec un temps de 74 jours, 22 heures, 38 minutes et 15 secondes. Il savoure l’émotion de l’arrivée : “retrouver les gens fait tellement plaisir. Ça fait deux mois et demi que je n’avais pas vu un visage. C’est super de voir des sourires.”

LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – 24 JANVIER 2025 : Paul Meilhat (FRA) – Photo by Jean-Louis Carli / Alea
“Une course intense et pleine d’apprentissage”
Pour Meilhat, ce Vendée Globe représente une réussite collective. “Ce projet, on l’a monté depuis le début. Toute la philosophie qu’on a appliquée pendant quatre ans a fonctionné. C’est génial, génial,” raconte-t-il avec émotion.
Le skipper souligne également l’intensité de cette édition. “C’était hyper intense. Ce que j’ai adoré, c’est le fait d’être tout le temps contre des concurrents. On ne sent jamais le temps passer.”
Des défis personnels et collectifs
Les deux skippers insistent sur la difficulté et la richesse de cette aventure. Pour Beyou, “il faut être prêt à ça pour faire des bonnes places sur ces courses-là.” Meilhat, quant à lui, trouve une profonde satisfaction dans la solidarité entre concurrents :
“On s’envoyait pas mal de messages avec Nico, Sam, Boris. Dès qu’il y en avait un qui avait une galère, on se soutenait. C’était vraiment sympa.”

Avec ces deux arrivées marquantes, le Vendée Globe continue de captiver les passionnés. Le prochain skipper attendu est Nicolas Lunven.