Ce jeudi 14 novembre, c’est la journée mondiale du diabète. Plus de 4 millions de Français vivent avec cette maladie au quotidien. C’est le cas du Vendéen Benoit Parsy.

Benoit Parsy est un homme à l’optimisme lumineux. Le sourire aux lèvres, à 60 ans, ce Vendéen incarne une force face aux défis que lui impose la vie. Atteint d’un diabète de type 2 depuis sept ans, il vit aussi avec un cancer colorectal.
« Personne n’a jamais eu de diabète dans ma famille »
C’est en 2017 que sa vie bascule : alors qu’une fièvre violente le terrasse, il peine à en trouver l’origine. « Personne n’a jamais eu de diabète dans ma famille, alors on a pensé à tout, sauf à ça. C’est finalement mon médecin, après une prise de sang, qui a réalisé le diagnostic. » Les symptômes le frappent violemment : « je transpirais comme jamais, j’avais presque 42 de fièvre. Et là, la nouvelle est tombée, » raconte-t-il. L’annonce du diabète est un choc d’autant plus fort que Benoît se considère en forme, actif et avec une alimentation équilibrée.
Le diabète, le cancer… tout s’enchaîne
En 2021, une autre annonce tombe : Benoit apprend qu’il est atteint d’un cancer colorectal. Opéré l’année suivante, il doit alors jongler entre les exigences de son diabète et les contraintes liées au cancer. « Il y a des contradictions entre les régimes : ce qui est bon pour le diabète ne l’est pas pour le cancer, » explique-t-il. Entre traitements et suivis médicaux complexes, Benoit a dû faire face à des effets secondaires pénibles, « des médicaments que je prends ressortent sans être digérés, donc ma glycémie fait des sauts de puce, » confie-t-il.
Les ateliers de Vendée Diabète Nutrition : « ça a tout changé »
Pour s’adapter à ces nouveaux besoins, Benoit Parsy participe aux ateliers de Vendée Diabète Nutrition. « J’ai appris tellement de choses, et ça m’a conforté dans mes choix de vie, » raconte-t-il avec un sourire dans la voix. Entre autres, il a suivi un programme de six semaines avec une nutritionniste, notant chaque aliment pour ajuster au mieux son régime. « Au final, elle m’a dit : ‘Non, vous faites bien les choses, on est d’accord’. C’était rassurant. »
« J’ai appris à savourer un carré de chocolat plutôt que de dévorer une tablette »
Mais au-delà des conseils nutritionnels, les ateliers lui apportent un soutien moral précieux. « On commence crescendo, des ateliers d’une heure et demie, où on apprend à gérer le traitement, à comprendre sa maladie. » Et Benoît partage un souvenir qui le fait sourire : « L’atelier du chocolat, c’était quelque chose ! On apprend à savourer un carré plutôt que de dévorer une tablette. J’ai appris à savourer… un vrai rituel. »
Cette maladie l’a conduit à repenser chacune de ses habitudes et lui a imposé un rythme auquel il ne s’attendait pas. Il aurait pu se laisser décourager, mais Benoit a choisi de relever le défi, un pas après l’autre : « la vie, c’est une échelle, et je monte les marches tous les jours un petit peu. Si un barreau casse, ce n’est pas grave, je l’enjambe et je prends le suivant, » assure-t-il.
La journée mondiale du diabète est pour lui l’occasion de sensibiliser les autres et de rappeler que cette maladie invisible est un combat quotidien. Pour Benoit, informer les gens sur les risques et les soins nécessaires est crucial : « Il faut en parler, parce que si on ne traite pas, la circulation ne peut plus se faire dans les pieds ; cela peut mener aux amputations, en commençant par les extrémités. » Avec ces mots, il souhaite interpeller et encourager la prévention, car il le sait : chaque étape est importante pour éviter les complications.
« La gratitude, ça donne du sens »
Malgré les difficultés, Benoit garde une vision positive de la vie. Sa reconnaissance envers les équipes médicales, qui l’ont « sauvé à plusieurs reprises, » l’a même poussé à s’engager. « J’ai suivi une formation d’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) pour aider ceux qui vivent des pathologies similaires, que ce soit diabète ou cancer. Ça donne un sens, » dit-il avec conviction.
Aujourd’hui, Benoit prend soin de chaque instant. « On profite des beaux moments, on savoure les petites choses, même une huître ou un carré de chocolat. Avant, on ne faisait que consommer, mais là, on apprécie, » philosophe-t-il. En contribuant, à sa manière, à sensibiliser ceux qui l’entourent, Benoit Parsy incarne la résilience. À 60 ans, il garde un sourire scotché au visage et est prêt à savourer la vie malgré les épreuves.