Nesmy : inauguration des premiers espaces sans tabac

Ce vendredi 8 novembre, sur la place Stanislas Cardinaux à Nesmy, élus et habitants se sont réunis pour l’inauguration de trois nouveaux espaces sans tabac. Un évènement qui porte un message clair : santé, environnement et exemplarité.

Gaspard, Thierry Ganachaud, Manuel Guibert, Alexandra Gaboriau

Ce vendredi 8 novembre sur la place Stanislas Cardinaux à Nesmy une dizaine d’habitants sont réunis devant l’école élémentaire pour inaugurer trois espaces sans tabac. Gaspard, 10 ans, s’apprête à couper le ruban bleu-blanc-rouge aux côtés du maire. Ce jeune écolier de Nesmy sait bien pourquoi il est là : l’espace autour de son école va désormais être un espace sans tabac. « C’est bien d’inciter les gens à ne plus fumer, » explique-t-il avec sérieux. Pour lui, l’initiative n’est pas seulement symbolique ; elle est nécessaire pour la propreté de sa ville et la santé de ses habitants. « La place, elle est sale à cause des mégots. Ce sera plus écologique, et il y aura moins de gens en mauvaise santé. »

Gaspard, comme beaucoup d’enfants de son âge, se soucie de l’écologie et aspire à un environnement plus propre. Le tabagisme cause 75 000 décès par an en France, dont 45 000 par cancers. Sur le plan environnemental, ce sont aussi des tonnes de mégots que l’on retrouve au sol chaque année, et les enfants comme Gaspard le remarquent. « Je préfère qu’il n’y ait aucun mégot par terre, » insiste-t-il.

« Protéger la santé et l’environnement, sans stigmatiser les fumeurs »

À ses côtés, Virginie Benmerzouk, responsable prévention pour la Ligue contre le cancer en Vendée, observe la scène avec satisfaction. Pour elle, cette inauguration est une étape importante dans la lutte contre le tabagisme. « Le label Espace sans tabac a deux objectifs : protéger la santé des non-fumeurs et accompagner ceux qui souhaitent arrêter de fumer, » explique-t-elle. En effet, 90 % des sondés se disent favorables aux espaces sans tabac devant les écoles, un chiffre qui illustre une véritable prise de conscience collective.

Virginie rappelle également l’enjeu environnemental de ce dispositif : « Les maires sont lassés de voir des mégots devant les écoles, et les enfants eux-mêmes sont sensibles à cette question. » En Vendée, les initiatives pour créer des espaces sans tabac se multiplient ; déjà 200 sites sont labellisés dans le département, dont 20 plages et des aires de jeux. « Les enfants de cette génération sont nés avec une sensibilité environnementale dans leur ADN, » souligne-t-elle. À leurs yeux, les espaces sans tabac participent à cette mission environnementale et de santé publique, deux valeurs que les collectivités souhaitent intégrer dans leurs actions locales.

« Montrer l’exemple aux plus jeunes »

Thierry Ganachaud, le maire de Nesmy, voit dans cette initiative une occasion d’impliquer toute la commune dans un mouvement positif. « Les enfants sont les porteurs de l’avenir, et nous devons leur montrer l’exemple, » déclare-t-il. « Devant les écoles, de nombreux parents fument en attendant leurs enfants. Ces espaces sans tabac rappellent que nous devons protéger la santé des jeunes et respecter notre environnement.« 

L’inauguration de ce jour marque un tournant pour Nesmy. En officialisant ces zones sans tabac autour des écoles et de l’aire de jeux, la ville souhaite donner un signal fort. Ce n’est pas seulement une question de santé : « C’est aussi un respect que l’on doit aux enfants, » explique le maire, estimant que ce geste pourrait amener les plus jeunes à dialoguer avec leurs parents sur les méfaits du tabac.

L’engagement de Nesmy s’inscrit dans une dynamique nationale : une loi, inspirée des démarches menées depuis dix ans par la Ligue contre le cancer, généralisera prochainement les espaces sans tabac devant les écoles dans toute la France. Pour Virginie Benmerzouk et Thierry Ganachaud, cette loi représente une avancée considérable pour la protection des enfants et la préservation de l’espace public.

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  • Je viens du monde de la radio, où chaque mot compte. Aller à l’essentiel, écrire le moins pour dire le plus, c’est ma façon de travailler.Après avoir été journaliste dans plusieurs régions de France, j’ai choisi de raconter les histoires d’ici, en Vendée. Des récits de vie, des initiatives locales, une information gratuite, réfléchie et bienveillante, accessible à tous.Avec Vendée Gazette, je veux informer sans cliver, éclairer sans juger. "Le plus compliqué, c’est de faire simple", une devise qui guide ma plume, au service du local et des gens.

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