Un simple geste de routine qui vire au cauchemar. Thomas*, 31 ans, habitant près de Luçon, a vécu l’explosion de la batterie de sa cigarette électronique en pleine journée de travail. Un événement traumatisant qu’il nous raconte en détail.
« Une douleur atroce », se souvient Thomas* (prénom d’emprunt), encore sous le choc. En avril dernier, alors qu’il travaille sur un chantier, une explosion inattendue va bouleverser sa journée et sa vie quotidienne. En plein après-midi, alors qu’il monte dans son camion, un bruit étrange attire son attention.
« Un bruit bizarre… puis la douleur »
« Je conduisais mon camion quand j’ai entendu un bruit inhabituel venant de ma poche gauche. Je me suis tout de suite dit que c’était la batterie », raconte-t-il. Sans réfléchir, Thomas plonge la main dans sa poche pour attraper la batterie. Trop tard. « La batterie avait déjà percé ma poche et commençait à brûler ma cuisse. » Pris de panique, il tente de se débarrasser de son pantalon en pleine rue.
« J’ai dû enlever mon pantalon en catastrophe, la batterie glissait le long de ma jambe. Quand elle est tombée par terre, elle a pris feu et a explosé. »
Brûlures au 4e degré
Son collègue, témoin de la scène, réagit rapidement et l’emmène aux urgences de Luçon. Là-bas, Thomas découvre l’étendue des dégâts : des brûlures profondes sur la cuisse et trois doigts calcinés. « Ils m’ont tout de suite mis sous la douche, mais la douleur était insupportable. La morphine ne faisait aucun effet. »
Les brûlures, qualifiées de 4e degré, atteignent des parties sensibles : « À un centimètre des organes génitaux », précise-t-il avec effroi. Les médecins, après l’avoir stabilisé, lui proposent de rentrer chez lui avec des antidouleurs, mais la souffrance persiste.
« Je ne pouvais plus poser mon pied par terre »
« Pendant plusieurs jours, la douleur était insupportable. J’avais l’impression que la morphine ne servait à rien. Je ne pouvais plus marcher ni même poser mon pied par terre. »
Face à l’intensité de la douleur, Thomas est renvoyé d’urgence à La Roche-sur-Yon où il est opéré pour nettoyer les plaies et retirer des morceaux de plastique et de lithium incrustés dans ses doigts. « J’avais des morceaux de plastique dans la peau, c’était horrible. »
« Personne ne m’avait prévenu des risques »
Aujourd’hui, Thomas garde des séquelles visibles, mais aussi psychologiques : « J’ai peur du lithium maintenant. Tout ce qui contient cette matière, que ce soit des batteries ou des lampes, je m’en tiens éloigné. »
Ce qui le révolte le plus, c’est le manque d’informations lors de l’achat. « On ne m’a jamais dit que je devais stocker ces batteries dans un étui plastique ou les tenir éloignées d’autres objets métalliques dans mes poches. » Selon lui, cette simple précaution aurait peut-être évité cet accident.
À l’hôpital de Nantes, où il a été transféré pour évaluer ses plaies, Thomas apprend qu’il est le troisième cas d’explosion de batterie de lithium en seulement six mois. « Ça arrive plus souvent qu’on ne le pense, mais on n’en parle pas. »
Retour difficile à la normale
Deux mois et demi d’arrêt de travail plus tard, Thomas reprend doucement sa vie, mais le traumatisme est bien présent. « Je n’utilise plus de cigarette électronique. C’est trop dangereux. » Il recommande vivement aux utilisateurs de se montrer prudents avec les batteries en lithium : « Mieux vaut rester loin de ces choses. »
Aujourd’hui, Thomas veut surtout sensibiliser le public aux risques des batteries de cigarette électronique.
Je viens du monde de la radio, où chaque mot compte. Aller à l’essentiel, écrire le moins pour dire le plus, c’est ma façon de travailler.Après avoir été journaliste dans plusieurs régions de France, j’ai choisi de raconter les histoires d’ici, en Vendée. Des récits de vie, des initiatives locales, une information gratuite, réfléchie et bienveillante, accessible à tous.Avec Vendée Gazette, je veux informer sans cliver, éclairer sans juger. "Le plus compliqué, c’est de faire simple", une devise qui guide ma plume, au service du local et des gens.