Luçon : il reprend l’entreprise dans laquelle il travaille depuis 10 ans

Arrivé sans diplôme, Anthony Nicolas a gravi les échelons jusqu’à devenir patron de l’entreprise luçonnaise.

Anthony Nicolas, informaticien à Luçon
Anthony Nicolas dans son bureau à Luçon

« Quand je me revois, à 14-15 ans, bidouillant des PC dans ma chambre, je me dis qu’aujourd’hui, ça n’a pas servi à rien. » Pour Anthony Nicolas, 28 ans, le rêve d’adolescent est devenu réalité. Après presque dix ans chez Évo Informatique, il reprend l’entreprise informatique installée à Luçon.

Anthony Nicolas n’a pas le parcours classique d’un chef d’entreprise. « J’ai arrêté l’école en seconde, je n’ai pas le bac. » Pas de diplômes, mais une passion tenace pour l’informatique. Dès l’adolescence, il démonte, remonte, améliore des ordinateurs. « Il me manquait juste l’argent pour avoir les pièces. Les compétences, je les avais déjà. »

Cette passion l’amène à intégrer Évo Informartique en 2016. Neuf ans plus tard, il en prend la direction. Un chemin fait de travail, de persévérance et d’apprentissage sur le terrain.

« De la fierté et aussi de l’envie de faire perdurer l’entreprise »

Le passage de salarié à dirigeant n’est pas anodin. « De la fierté et aussi de l’envie de faire perdurer l’entreprise telle qu’elle est reconnue », résume-t-il. Pour lui, l’essentiel reste inchangé : la satisfaction des clients.

« Le plus gratifiant, c’est quand les gens sortent du magasin avec le sourire. Là, on a réussi notre mission. »

Maintenir le cap

La reprise comporte des risques, mais Anthony Nicolas garde les pieds sur terre.  Ses priorités ? Préserver la proximité avec les clients, renforcer le service aux professionnels et maintenir la qualité. « Mon objectif, c’est de maintenir le cap et de garder cette qualité de service. »

L’enjeu d’une reprise locale

Dans un contexte où les entreprises vendéennes peinent à maintenir leurs compétences, 45 % évoquent une stagnation ou une baisse des effectifs pour cause de conjoncture fragile, reprendre au cœur du territoire est un acte de conviction.

En Vendée, 92,11 % des entreprises comptent moins de 10 salariés, selon les chiffres du département  : dans ce profil d’économie à taille humaine, la proximité, la réactivité et l’esprit local pèsent lourd.

Plus largement, la région des Pays de la Loire affiche une dynamique entrepreneuriale : les créations d’entreprises en 2024 progressent de 5,1 % , et pour le seul département, 2 277 entreprises ont été créées en zones d’aide (AFR) en 2024.

Auteur/autrice

  • Je viens du monde de la radio, où chaque mot compte. Aller à l’essentiel, écrire le moins pour dire le plus, c’est ma façon de travailler.Après avoir été journaliste dans plusieurs régions de France, j’ai choisi de raconter les histoires d’ici, en Vendée. Des récits de vie, des initiatives locales, une information gratuite, réfléchie et bienveillante, accessible à tous.Avec Vendée Gazette, je veux informer sans cliver, éclairer sans juger. "Le plus compliqué, c’est de faire simple", une devise qui guide ma plume, au service du local et des gens.

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