Ce mercredi 11 juin, une quarantaine de personnes se sont rassemblées sous le soleil, devant le portail du lycée Atlantique à Luçon. Objectif : sauver le poste d’assistant technique audiovisuel, essentiel pour leur section cinéma.

« Il est irremplaçable » : les élèves du lycée Atlantique de Luçon montent au créneau. Pascal Arenou, c’est un nom qui rime avec passion du cinéma pour les élèves du lycée public. Assistant technique audiovisuel depuis plus de vingt ans, il est aujourd’hui menacé : la région Pays de la Loire ne renouvèlera pas la moitié de son contrat, privant la section d’un soutien essentiel, selon les élèves et les enseignants.
« L’option cinéma apporte de beaux parcours en école supérieure pour certains. Pascal Arenou est un véritable atout pour aider à la mise en pratique des courts métrages, il partage sa passion. Sans lui l’option n’aura plus de sens », témoigne Manon.
Karolina, ancienne élève aujourd’hui au Cours Florent, renchérit : « Lors de moments où personne ne savait quoi faire, faire intervenir Pascal était inévitable. Il fait partie des personnes mythiques du lycée. Il faut se rendre compte de l’importance de sa présence. »
Un pilier de la section depuis 20 ans
Pascal Arenou, ancien professionnel du secteur, accompagne les lycéens dans tous leurs projets : tournages, montage sur Adobe Premiere Pro, conseils de mise en scène. Il assure aussi la gestion du matériel, souvent coûteux.

Pour Sophie Castincaud, professeure de cinéma, ce poste est vital : « Nous ne sommes pas à Nantes ni à Angers. Ici, les élèves sont souvent internes, de milieux plus modestes. Pascal compense l’éloignement, il permet à notre section de rayonner. »
« Nos besoins restent les mêmes, il fait toujours aussi excellemment son travail. Rien ne justifie que l’on baisse sa quotité horaire. Pour lui, pour nous, pour les élèves, il faut une solution pour la rentrée ! », ajoute l’enseignante.
Des coupes budgétaires contestées
Une pétition en ligne a été lancée. Elle recueille déjà plus de 550 signatures. Les commentaires d’anciens élèves y abondent : certains ont même présenté des films à Cannes.
La région Pays de la Loire justifie ces coupes par la fin de certains contrats et un recentrage budgétaire. Mais pour les professeurs, cette décision menace directement l’égalité d’accès à la culture et à l’excellence artistique. La mobilisation continue. Et la caméra n’est pas prête de s’éteindre.