Sébastien Simon, 34 ans, conquiert la troisième place du Vendée Globe après 67 jours de course. Le skipper de Groupe Dubreuil réalise une performance exceptionnelle en bouclant son tour du monde malgré de nombreux défis.
Ce vendredi 17 janvier 2025, à 1 heure 27, sous un froid glacial, Sébastien Simon franchit la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne. Quelques heures plus tard, il remonte triomphalement le chenal, tandis qu’une foule dense et enthousiaste l’acclame. « L’accueil génial m’a ému. Je ne voulais pas m’imaginer quoi que ce soit pour ne pas être déçu, mais cet accueil extraordinaire restera gravé dans ma mémoire,« confie-t-il.
« Je ne baisse jamais les bras »
Le skipper savoure sa troisième place, tout en évoquant les difficultés qu’il a surmontées. « La casse de mon foil tribord dans l’océan Indien m’a presque fait perdre espoir. Mais je ne baisse jamais les bras. Je me suis battu jusqu’au bout, » insiste-t-il.
« Une équipe partie de zéro »
Sébastien Simon attribue ce podium au travail collectif acharné de son équipe. « Nous avons lancé ce projet il y a seulement un an et demi avec le Groupe Dubreuil. La famille Dubreuil a investi à nos côtés comme jamais. Nous avons monté une équipe ici au dernier moment, sans locaux ni infrastructures, mais avec une ambition immense. Aujourd’hui, nous dépassons nos objectifs initiaux et terminons sur le podium, » se réjouit-il.
« Je vis une belle histoire, une histoire sablaise »
En outre, il exprime son attachement à ses racines et à son entourage. « Je vis une belle histoire, une histoire sablaise. Chez moi, je me sens entouré de personnes en qui j’ai confiance. Cette course m’appartient. Je suis né avec elle, et je l’ai dans les tripes. Avant même d’arriver, j’ai écrit à Alexandra, ma compagne, pour lui dire : ‘Je ne suis pas encore arrivé, mais j’ai déjà envie de repartir.’ »
« Un sport, pas une aventure »
Compétiteur dans l’âme, Sébastien Simon exprime déjà son envie de revenir dans quatre ans. « Je suis un compétiteur avant tout. Ce n’est pas l’aventure qui m’intéresse, mais le sport et la passion. Mon rêve ultime reste de remporter cette course. Je veux gravir encore des marches et atteindre cet objectif, » affirme-t-il avec détermination.
Malgré les épreuves, il regarde l’avenir avec optimisme. « Casser un foil ou affronter des moments difficiles fait partie du jeu. Cette troisième place représente une belle récompense pour tout le travail accompli par mon équipe et moi. Cependant, je reviendrai avec des objectifs encore plus ambitieux, » promet-il.
« Le Vendée Globe n’est plus une aventure, c’est une course à part entière »
Lors de son arrivée, Sébastien Simon manifeste son admiration pour ses rivaux, Charlie Dalin et Yoann Richomme. « Je suis heureux pour Charlie. Il mérite cette victoire. En IMOCA, il n’y a pas de hasard. Quant à Yoann, c’est un compétiteur redoutable. Dans quatre ans, je veux me battre à armes égales avec eux, » déclare-t-il.
Il partage aussi sa vision de l’avenir de la course. « Les prochains Vendée Globe seront encore plus rapides et exigeants. Mais cela rend les choses encore plus excitantes. Ce niveau incroyable me motive à revenir, » conclut-il avec enthousiasme.
Un marin au cœur vendéen
Sur le ponton, Sébastien Simon retrouve Alexandra, sa compagne, leur chien Chiffon et des milliers de supporters venus célébrer son exploit. « Je dois cette réussite au travail, à la volonté et à mon équipe.
J’échangerais ma place pour rien au monde et mon parcours non plus, » confie-t-il avec émotion.
Le Vendéen repartira-t-il dans quatre ans ? Pour lui, la réponse est claire. « Je veux m’investir et tout sacrifier encore pendant 4 autres années pour donner le meilleur de moi-même et atteindre un jour l’objectif ultime de remporter cette course.«
