Une réunion publique a présenté ce mardi 15 octobre le tracé définitif du contournement de Marans (Charente-Maritime). Si la déviation vise à fluidifier le trafic dans la ville, des Vendéens craignent un report des bouchons à L’Ile-d’Elle, point nord du tracé.

Ce mardi 15 octobre, à la salle polyvalente de Marans, le Département a dévoilé le tracé final du contournement tant attendu de la commune. La déviation de 5 km à l’est de la ville, dont le coût est estimé à 60 millions d’euros, devrait voir le premier coup de pelle en 2027 et se terminer en 2030. Le but ? Désengorger Marans, traversée quotidiennement par près de 10 000 véhicules, dont 9 % de poids lourds. Cependant, des voix s’élèvent du côté de la commune voisine, L’Ile-d’Elle, où certains habitants redoutent que ce projet ne déplace les problèmes de circulation vers chez eux.
« Il n’y aura pas de bouchon à l’entrée de l’Ile-d’Elle »
C’est ce qu’a affirmé Nicolas Trottier, chef de projet du contournement, lors de la réunion publique. Pour rassurer les habitants, il a précisé : « Nous allons simuler le trafic qu’engendrerait le contournement au niveau de ce giratoire-là, pour démontrer qu’il n’y aura pas de bouchons à l’entrée de L’Ile-d’Elle. Ça sera des simulations en mise en service, que ce soit pour le trafic du matin et soir mais également pendant l’été. »
Cependant, cette assurance ne suffit pas à apaiser les inquiétudes locales. Lors de la concertation qui a eu lieu le 18 septembre, les habitants de L’Ile-d’Elle ont exprimé leur crainte que les bouchons se déplacent vers leur commune.
Le contournement, qui doit réduire le trafic dans la rue d’Aligre à Marans (entre 1 200 et 1 300 véhicules par jour), a remporté l’adhésion de 80 % des participants (une centaine) à la réunion, favorables à ce projet. Cependant, à L’Ile-d’Elle, village de 1 506 habitants, situé à l’extrémité nord du projet, l’enthousiasme est loin d’être unanime.