Ce jeudi 21 novembre, la salle des Cordulies d’Olonne-sur-Mer a accueilli une compétition hors du commun : la troisième édition du championnat du monde des mangeurs de grillées de mogettes. Prévue initialement sur la place Arago, la tempête CAETANO a forcé l’événement à se déplacer en intérieur. 25 candidats, des tartines géantes et un public en délire : retour sur une soirée mémorable.

Il est 20 heures. Dans la salle des Cordulies, les 25 candidats, alignés devant leurs tartines de mogettes de 50 centimètres, attendent nerveusement le top départ. À leurs côtés, le public ne cache pas son enthousiasme. Carole, spectatrice fidèle, explique en filmant avec son téléphone : « On les encourage tous. Mais dès qu’on va en voir un qui gagne un peu plus, on va l’encourager. C’est vraiment quelque chose ! »
Pour elle, cette compétition dépasse le simple divertissement :
« C’est super de pouvoir avoir cette animation de quartier. Ça amène de la vie tout de suite. Et avec tout le boulot qu’ils font toute l’année, c’est important d’être là. »
« Chez nous, c’est la mogette ! »

Les règles sont simples, comme le rappelle Stéphane Lamour, créateur de l’événement :
« Le but, c’est de manger une tartine de 50 centimètres le plus vite possible. Le premier, l’an dernier, a mis 4 minutes 32, ce qui est très vite. » Inspiré par un championnat de mangeurs de boudins noirs vu à la télévision, Stéphane a voulu créer une version vendéenne :
« Chez nous, c’est la mogette ! » s’exclame-t-il.
Un record battu
Cette année, le champion Thomas, 25 ans, a pulvérisé le record en avalant sa tartine en 4 minutes pile. Modeste, il avoue avoir été conseillé pour participer :
« On me dit tout le temps que je mange très vite. Je pense que ce n’est pas une histoire d’avoir faim, mais de mâcher très vite. »
Son ami Lenny, arrivé quatrième, s’étonne encore de sa performance :
« Un imbattable ! Je ne m’attendais pas à ça. Il me restait la moitié de ma tartine, il avait quasiment fini la sienne. »

Les femmes aussi dans la course
La première femme à terminer est Isabelle, en 11 minutes. Installée en Vendée depuis peu, elle raconte avec le sourire :
« J’ai vu le concours sur internet. Je trouvais ça marrant et c’est une entrée en matière sympa. »
Son entraînement ? Une baguette beurrée, pour éviter l’écœurement :
« J’ai mis 5 minutes 02 sur une baguette, mais avec les mogettes, c’est une autre histoire ! »
Derrière les coulisses, en cuisine
Les tartines, star de la soirée, sont préparées par Jacky Jeanniere, de la boulangerie Lucette :
« Comme l’année dernière, je fais des gros pains. Les grillés font 350 grammes. On essaye d’être hyper réglo sur la taille et le poids. »

Même en pleine compétition, les candidats ne boudent pas le goût :
« Les compétiteurs apprécient gustativement leurs grillés, même s’ils vont l’avaler très vite. »
Une fête qui fait du bien
Organisé par l’association des commerçants du quartier Arago, l’événement ne se limite pas à la compétition. Une trentaine de bénévoles ont assuré le service du Beaujolais nouveau, des bières et des planches apéro, tandis que les Tricot Combo, groupe délirant jouant en pyjama, ont prolongé l’ambiance festive avec un concert décalé.

Les bénéfices ? Stéphane Lamour en est fier :
« Cela nous permet de faire des animations comme celle-ci ou, comme cette année, un don de 10 000 euros à l’association Vendée Cœur, qui aide les enfants. »
Le championnat du monde des mangeurs de grillées de mogettes a su, une fois encore, fédérer autour de cette spécialité vendéenne. Rires, records et convivialité ont rythmé une soirée mémorable, malgré les vents de la tempête CAETANO. Rendez-vous l’an prochain pour une nouvelle édition qui promet déjà d’être croustillante !