Les Sapins Vendéens s’imposent dans le Sud Vendée avec leurs sapins bio et locaux. Des écoles comme Mareuil-sur-Lay-Dissais et Luçon ont fait le choix de ces arbres respectueux de l’environnement pour leurs décorations de Noël. D’où viennent-ils ? Nous sommes partis aux Essarts à la découverte de l’exploitation.

Tronçonneuse en main, Lucas esquisse un sourire complice avec Antoine, son collègue de saison. Sous un ciel bleu, les deux jeunes hommes s’affairent dans les 15 hectares de l’exploitation de sapins de Noël de Samuel Hermouet, située aux Essarts. « Depuis ce matin, on a déjà coupé 70 épicéas bleus et 40 épicéas rouges, » explique Lucas, en désignant les sapins alignés pour l’étiquetage. « C’est physique, mais on aime être dehors, au calme, entourés de nature. »

Entre 8 000 et 10 000 sapins vendus
Cette nature, Samuel Hermouet la chérit depuis 2006. Technicien forestier de formation, il a repris la ferme familiale pour y planter des sapins de Noël 100 % bio. « J’ai voulu mêler mon héritage agricole à mes connaissances forestières, » confie-t-il. Aujourd’hui, il vend entre 8 000 et 10 000 sapins par an, dont beaucoup rejoignent les foyers et places des communes de Vendée.
Pas de pesticides ni d’hormones

Dans l’exploitation des Essarts, pas de pesticides ni d’hormones pour accélérer la croissance. Les sapins, qu’ils soient Nordmann ou Épicéas, grandissent au rythme de la nature. « Il faut entre 7 et 10 ans pour obtenir un sapin de 1,5 mètre, » précise Samuel. Pour cela, ses équipes utilisent des techniques manuelles, comme la taille à la pince, qui freine la montée de sève et permet d’étoffer les branches naturellement.
Le bio, une évidence
« Le bio s’est imposé naturellement chez nous, » assure Samuel. « On perd peut-être un an ou deux sur la croissance par rapport au conventionnel, mais ça en vaut la peine. » Aucun produit chimique ne vient perturber cet écosystème fragile. L’apport d’engrais se limite à des granulés biologiques ou du fumier, tandis que le désherbage se fait à la main ou au gyrobroyeur.

Les efforts du producteur ne passent pas inaperçus. Des associations de parents d’élèves, des collectivités locale ainsi que des écoles comme celles de Mareuil-sur-Lay et Luçon, se tournent vers ces sapins écoresponsables. « Pour les écoles, ça représente entre 50 et 100 sapins par commande, qu’elles revendent ensuite pour financer des projets, » détaille Samuel.
S’adapter au défi climatique
Comme beaucoup d’agriculteurs, Samuel a dû ajuster ses méthodes face aux changements climatiques. « On ne plante plus loin des points d’eau, et on teste des paillages biodégradables pour conserver l’humidité, » explique-t-il. En 2022, une sécheresse estivale a causé la perte de 1 % de sa production, soit environ 1000 arbres.
Malgré ces défis, Samuel reste confiant et optimiste. « Les sapins, c’est une double satisfaction : voir les clients repartir avec un arbre beau et éthique, et préserver notre planète pour les générations futures. »
Le sapin bio, une fierté vendéenne
Depuis le 23 novembre, particuliers et collectivités peuvent choisir leur arbre parmi les 100 000 sapins cultivés sur place. À des prix compétitifs, allant de 10 à 80 euros, ces sapins bio séduisent un public de plus en plus large, sensible à la qualité et à l’éco-responsabilité.
