À Luçon, Solulo accompagne les migrants vers une nouvelle vie 

Ce mercredi 18 décembre, c’est la journée internationale des migrants. L’association luçonnaise Solulo aide les migrants déboutés à s’intégrer en France. Entre logement, cours de français et accompagnement administratif, les bénévoles transforment des parcours difficiles en histoires d’espoir.

Les bénévoles et le président de l’association Solulo à Luçon – Vendée Gazette

« Ce sont des gens qui méritent qu’on se batte pour eux, » affirme Jean-Marie Careil, le président de Solulo. Dans la petite ville de Luçon, l’association bâtit des ponts là où d’autres érigent des murs. Fondée en 2019 pour venir en aide à une famille albanaise menacée d’expulsion, elle s’appuie sur une équipe de dix bénévoles, motivés par une solidarité indéfectible. Jean-Marie Careil, résume leur mission : « Trouver un toit, apprendre le français, mais surtout redonner de l’espoir. »

Un travail de l’ombre pour construire l’avenir

Dans une salle du centre social La Bulle d’R, Christine et Françoise, bénévoles depuis plusieurs années, donnent des cours de français. Les apprenants, adultes, viennent quand ils le peuvent, souvent entre deux démarches administratives. « On improvise beaucoup. Il faut s’adapter à leur niveau et à leur disponibilité », explique Christine. « Ce n’est pas de l’enseignement classique, c’est de l’intégration », ajoute Françoise.

Mais Solulo ne s’arrête pas là. L’association met à disposition des logements grâce au soutien de la communauté religieuse locale. « Le Carmel nous prête trois maisons, et nous ne payons que les charges », précise Jean-Marie Careil. Actuellement, six familles bénéficient de cette aide, un tremplin essentiel pour régulariser leur situation.

« Cinq ans de présence, un travail, un logement stable : voilà les conditions. Mais comment trouver un emploi sans papiers ? »

Pour les migrants déboutés, le chemin vers une régularisation est un véritable parcours du combattant. « Cinq ans de présence, un travail, un logement stable : voilà les conditions. Mais comment trouver un emploi sans papiers ? », s’interroge le président. Pourtant, l’équipe ne baisse jamais les bras. « Chaque famille que nous avons aidée a obtenu ses papiers. Cela légitime notre combat », souligne Christine avec fierté.

Parmi les histoires marquantes, celle d’une mère mongole accueillie en 2019 illustre l’impact de leur engagement. Hébergée dans une maison louée par l’association, elle a obtenu sa régularisation en six mois grâce à son travail. « Voir leurs yeux s’illuminer, c’est notre plus belle récompense », confie Françoise.

Solidarité et humanité, moteurs de l’action

L’engagement des bénévoles repose sur une conviction profonde : ces familles veulent s’intégrer et ont besoin de soutien. « Nous les voyons comme des voisins, pas comme des étrangers », explique Christine. Cette approche bienveillante a permis de créer un réseau de confiance entre Solulo, les propriétaires et les institutions.

Solulo espère continuer à élargir son action, tout en sensibilisant la population locale. « On ne peut pas fermer les yeux sur ceux qui frappent à notre porte », conclut Jean-Marie Careil.

Soutenez l’association, faire un don à Solulo

Chaque jour, l’association Solulo agit pour offrir un toit, un soutien et une chance à des familles migrantes en quête de stabilité et d’avenir. « Votre générosité peut faire toute la différence« , lance les bénévoles. Avec votre don, vous contribuez directement à financer des logements, des cours de français et l’accompagnement administratif indispensable pour ces familles. Faites un don dès aujourd’hui et changez des vies.

Auteur/autrice

  • Je viens du monde de la radio, où chaque mot compte. Aller à l’essentiel, écrire le moins pour dire le plus, c’est ma façon de travailler.Après avoir été journaliste dans plusieurs régions de France, j’ai choisi de raconter les histoires d’ici, en Vendée. Des récits de vie, des initiatives locales, une information gratuite, réfléchie et bienveillante, accessible à tous.Avec Vendée Gazette, je veux informer sans cliver, éclairer sans juger. "Le plus compliqué, c’est de faire simple", une devise qui guide ma plume, au service du local et des gens.

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