Ce samedi 12 octobre, le repair café d’Angles a réuni bénévoles et habitants à la salle de l’Amitié pour une matinée de réparations en tout genre. Aspirateurs, machines à coudre et cafetières ont retrouvé une seconde vie grâce aux petites mains expertes. Un moment convivial qui mêle entraide, recyclage et lien social.
Ce samedi 12 octobre, la salle de l’Amitié d’Angles a résonné des bruits de tournevis, de machines à coudre et de cafetières en panne. Entre 9 heures et midi, le repair café a réuni des dizaines d’objets défectueux et surtout, des bénévoles aux mains expertes, prêts à redonner vie à ces appareils.
Réparer plutôt que de jeter
Dès l’entrée, l’ambiance chaleureuse est palpable. De grandes tables sont alignées tout au long de la salle, formant des stations de travail où sept à huit bénévoles s’affairent à réparer tout type d’objets. Aspirateurs, cafetières, machines à coudre… il y en a pour tous les goûts et surtout, pour tous les bricoleurs. L’idée est simple : au lieu de jeter, on répare.
Dans un coin de la salle, Line, découvre pour la première fois l’univers du repair café. Sa machine à coudre, blanche et élégante, repose entre ses mains : « c’est la première fois que je viens, » confie-t-elle. Autour d’elle, les outils passent de main en main, et les conseils des bénévoles fusent pour diagnostiquer les pannes.
Pendant le COVID, c’était la folie. Tout le monde voulait réparer sa machine à coudre pour fabriquer des masques.
À quelques mètres de Line, Martine, qui habite à deux pas de la salle, observe attentivement sa cafetière en cours de réparation. « Je suis venue avec ma machine à coudre et ma cafetière. C’est la première fois que je participe. Quand je suis arrivée ici, j’ai acheté cette machine à coudre, alors je ne voulais pas m’en séparer. Elle a un petit côté sentimental. »
Dominique Bedel, une figure emblématique du repair café d’Angles, est justement en train de s’occuper de cette machine. Véritable spécialiste des machines à coudre, Dominique en a déjà réparé plus d’une cinquantaine depuis le lancement de ces ateliers. « Je fais ça depuis mes études. J’ai étudié la mécanique à Paris, et j’ai décidé de me spécialiser dans les machines à coudre », raconte-t-il avec une pointe de nostalgie. « Pendant le COVID, c’était la folie. Tout le monde voulait réparer sa machine pour fabriquer des masques. »
Pour lui, le plaisir est dans le service rendu : « ça rend service aux gens, la preuve ! »
« Les gens donnent ce qu’ils veulent »
Le processus est simple, mais efficace. Avant de passer entre les mains des experts, les visiteurs doivent remplir une fiche décrivant le problème de leur appareil. Marie-France, bénévole depuis cette année, gère cet accueil avec le sourire : « les gens arrivent, remplissent une fiche avec le problème et leurs coordonnées, et on note aussi le prénom de celui qui répare. »
À côté de Marie-France, une petite cagnotte attend discrètement. « Les gens donnent ce qu’ils veulent », précise-t-elle. Grâce à ces dons, le repair café a pu s’équiper, notamment d’un compresseur. « Et puis, on achète aussi du café et des gâteaux pour bien accueillir tout le monde. »
Le repair café comme lien social
Pour beaucoup, le repair café n’est pas qu’une simple affaire de bricolage. C’est un espace de rencontre. « Mon métier, c’était ambulancier, ça n’a rien à voir », sourit Gérard Clergeot, le responsable du repair café. « Mais j’aime bricoler, ça occupe, et puis ça fait du bien de voir du monde. J’étais animateur de soirées, alors la convivialité, ça me connaît. Ici, on rencontre des gens sympas, ça crée du lien. »
C’est justement cet aspect social qui attire du monde. Les visiteurs ne viennent pas uniquement pour sauver leurs objets, mais aussi pour partager un moment, échanger des astuces et discuter autour d’un café.
Toujours à la recherche de nouvelles mains
Le repair café d’Angles ne manque pas de projets, mais comme tout lieu de bénévolat, il a besoin de renfort. « On recherche toujours des bénévoles. », lance Gérard avec enthousiasme.
Si vous êtes intéressé pour être bénévoles contacter : g.clergeot@orange.fr ou 07.64.57.06.69
Je viens du monde de la radio, où chaque mot compte. Aller à l’essentiel, écrire le moins pour dire le plus, c’est ma façon de travailler.Après avoir été journaliste dans plusieurs régions de France, j’ai choisi de raconter les histoires d’ici, en Vendée. Des récits de vie, des initiatives locales, une information gratuite, réfléchie et bienveillante, accessible à tous.Avec Vendée Gazette, je veux informer sans cliver, éclairer sans juger. "Le plus compliqué, c’est de faire simple", une devise qui guide ma plume, au service du local et des gens.
