Sébastien Simon, 34 ans, termine troisième du Vendée Globe 2024. Après 67 jours de course, il franchit la ligne ce vendredi 17 janvier 2025, aux Sables-d’Olonne. Découvrez les trois raisons qui font du skipper vendéen un navigateur hors du commun.

1. Il surmonte toutes les épreuves
Sébastien Simon revient de loin. En 2020, il abandonne son premier Vendée Globe après une collision avec un objet flottant non identifié. Cet échec le pousse à une profonde remise en question. Pourtant, il ne lâche rien. En 2023, un texto de Paul-Henri Dubreuil, président du Groupe Dubreuil, relance sa carrière. « Il m’a simplement dit qu’il s’était décidé à faire le Vendée Globe pour les 100 ans de son groupe, » raconte le skipper.
Ce message devient le point de départ d’un projet ambitieux. En quelques mois, Sébastien Simon monte une équipe, trouve un bateau performant et se qualifie pour la course en dépit d’obstacles physiques et techniques. Sa ténacité lui permet de franchir chaque difficulté, même lorsqu’il subit une commotion cérébrale et se casse une vertèbre lors de la course Retour à la Base.

2. Une préparation express mais réussie
Malgré des délais très serrés, Sébastien Simon construit un projet solide. Il récupère un monocoque performant, l’ex-11th Hour, qui a déjà prouvé sa fiabilité dans les mers du Sud. En moins de deux ans, il participe à quatre transatlantiques, avec des résultats remarquables. « Nous avons dépassé nos objectifs initiaux, qui étaient simplement de terminer le Vendée Globe, » se réjouit-il.
Sa capacité à performer sous pression illustre son talent et sa rigueur. Lors de la Transat Jacques Vabre et des autres courses de préparation, il démontre qu’il peut rivaliser avec les meilleurs, malgré des ressources limitées.
3. Le Vendée Globe, sa passion viscérale
Sébastien Simon le dit souvent : « Je suis un enfant du Vendée Globe. » Né à La Roche-sur-Yon, il grandit aux Sables-d’Olonne, bercé par les récits de cette course mythique. Dès l’âge de 12 ans, il commence à régater en Optimist. Il affine ensuite ses compétences au sein de la sélection Bretagne CMB, aux côtés de skippers de renom comme Armel Le Cléac’h et François Gabart.

Aujourd’hui, il vit son rêve. Son arrivée aux Sables-d’Olonne, acclamé par une foule en liesse, symbolise son attachement à cette course et à sa région. « Cette course, c’est ma vie. Je suis né avec elle et je l’ai dans les tripes, » déclare-t-il, ému.
Un compétiteur tourné vers l’avenir
En décrochant la troisième place du Vendée Globe 2024, le skipper vendéen prouve qu’il appartient à l’élite de la voile mondiale. Pourtant, il ne compte pas s’arrêter là. « Je veux revenir dans quatre ans, mieux préparé, et viser la victoire, » confie-t-il.
Pour le skipper vendéen, chaque course représente une étape vers cet objectif ultime. Sur le podium, il savoure son exploit, mais son regard est déjà tourné vers l’avenir.